La confiance en soi : passez à l’action

Déc 23, 2021Evolution professionnelle

« Je manque de confiance en moi, je ne me fais pas confiance, j’ai perdu confiance en moi… ».

J’entends régulièrement ces petites phrases en début d’accompagnement de bilan de potentiels et compétences. Mais de quoi s’agit-il ? Sous ce mot « confiance en soi », deux autres dimensions interviennent : l’estime de soi et l’affirmation de soi. Charles Pepin, philosophe et écrivain, décrit la confiance en soi comme « une alchimie basée sur 3 ressorts ».

Rassurez-vous, elle s’acquiert tout au long de la vie. Pour développer votre confiance en vous, commençons par mieux comprendre son fonctionnement.

Les 3 dimensions : estime de soi, confiance en soi et affirmation de soi

1 – A la base se trouve l’estime de soi.

  1. C’est la valeur globale que je m’accorde quoi qu’il arrive. C’est le premier ingrédient de la confiance en soi. Si je ne m’accorde pas de valeur, alors j’aurais du mal à reconnaitre mes réussites. Quand on en manque, on se dit « je suis nulle, je ne vaux rien ».

Elle se construit très tôt dès l’enfance dans le regard de ceux qui comptent. Et pourra se développer tout au long de la vie dans la « grâce d’une relation humaine ».

La clé est d’apprendre à vous aimer, à vous dire des mots gratifiants, à vous féliciter de chaque petit pas franchi, à vous encourager. Par exemple, se dire « je suis une personne unique qui apporte au monde, j’ai de la valeur à mes yeux tel que je suis, je m’assume avec mes qualités et mes défauts ».  Mais avant tout tendre l’oreille et accueillir les compliments et les retours positifs que les autres nous disent. Les noter dans un petit carnet à relire en cas de moral en berne !

Calmer la petite voix intérieure qui vous autocritique injustement et vous empêche d’agir en observant objectivement la réalité pour lever vos aprioris. Calmer vos ruminations en se vous reconnectant à l’instant présent, à ce qui se passe là et maintenant dans votre respiration et vos sensations, par la méditation, en contemplant la nature. S’émerveiller de la beauté du monde nous donne confiance car elle nous autorise à nous écouter, à nous connecter à nos sens.  Vos croyances limitantes ne sont pas la réalité mais le fruit de vos pensées. En prendre conscience est plus de la moitié du chemin déjà parcouru pour s’en libérer !

2 – Au milieu de la pyramide : la confiance en soi

  1. C’est la capacité à croire en son action même s’il existe de l’appréhension. C’est la capacité à agir, à décider, à réaliser un projet.  C’est le sentiment de compétences personnelles acquises grâce à vos expériences, aux encouragements reçus depuis l’enfance, aux soutiens pour surmonter les échecs et vous améliorer.  Elle s’appuie sur la connaissance de soi je connais mes forces et mes limites, je sais ce que je suis capable de faire. Quand je manque de confiance en moi, je me dis « je n’y arriverais pas, je ne suis pas capable de ».

La clé est d’oser agir pour développer votre sentiment d’efficacité personnelle. Pas à pas, par l’action quotidienne, par petites étapes, votre confiance en soi se tisse. N’attendez pas d’être motivé, passez à l’action pour trouver la motivation.

Se faire confiance c’est d’abord se connaître. Regardez-vous en positif en dressant la liste de vos réussites même le plus petites chaque semaine, de vos qualités, de vos compétences. Notez les dans un carnet à relire régulièrement. Soyez fier de ce que vous avez réalisé et tolérant : vous ne pouvez pas tout faire à la fois.

Remplacez les pensées qui paralysent par des pensées qui libèrent. Repérez vos pensées négatives qui vous freine, vous empêche d’oser pour les remplacer par des pensées plus conformes à la réalité en cherchant des contres exemples. Par exemple « je suis incapable de parler à un inconnu » or « j’ai déjà parlé au chauffeur du bus », « j’ai passé un entretien d’embauche », « j’ai demandé mon chemin à un passant ». Puis remplacer « cette pensée dysfonctionnelle » par « une pensée motrice » orientée vers un but imaginant toutes les étapes pour l’atteindre. « Je suis capable d’interroger un inconnu sur son métier » :  j’imagine le dialogue pour solliciter un rendez-vous, j’imagine les questions que je lui pose…

Fixez-vous des objectifs accessibles. L’atteinte de la perfection, un très haut niveau d’exigence est le terreau d’un manque de confiance, vous vous sentez incapable d’atteindre vos objectifs inatteignables !

Faire des échecs la voie du succès : on apprend en échouant ! Essayer, rater, évaluer, retenter, se tromper, recommencer et finir par réussir !

3 – Au sommet se situe l’affirmation de soi.

  1. Nos rapports avec les autres, nos compétences relationnelles interviennent dans la confiance en soi. Le regard des autres, leur soutien influent sur notre confiance.  C’est établir de bonnes relations avec les autres, exprimer nos émotions, nos désirs, nos besoins, défendre nos droits tout en respectant ceux des autres.  La communication bienveillante est une voie à explorer pour réussir à s’affirmer tout en respectant les autres.

La clé est de s’affirmer, montrer que l’on existe, oser dire. Cela commence par cerner ses besoins pour oser les exprimer, puis faire des demandes en acceptant l’idée que l’autre ne puisse y répondre. Chassez vos pensées négatives : la peur de déranger, attendre d’être deviné, craindre un refus, un conflit, ne pas trouver ses mots. Osez dire non pour donner plus de valeur à vos oui ! Négociez pour trouver un terrain d’entente. Osez dire ce qui vous dérange pour montrer aux autres que vous avez des limites et que vous êtes respectables. Facile à dire ! Commencez par des petits pas, en vous entrainant à faire des demandes sans trop d’enjeu pour gagner en confiance au fur et à mesure. Et célébrez ces réussites !

Ces trois dimensions sont liées les unes aux autres, l’une renforce l’autre.

La pyramide de la confiance en soi

Les 3 ressorts de la confiance en soi

1 – « La confiance en soi est d’abord une confiance en l’autre »

Même si cela peut paraitre paradoxal, la confiance en soi passe par ce qui est hors de soi. Ce n’est pas dans un lien narcissique, avec son égo que l’on prend confiance : se regarder dans le miroir et se répéter « je suis génial » sans y croire vraiment renforce plutôt notre mésestime.  C’est dans la relation tissée avec une personne qui croit en nous, qui nous met en confiance ; en nous accompagnant puis en nous poussant à oser s’aventurer que l’on développe un sentiment de confiance en soi. S’entourer de personnes inspirantes, différentes, choisir des mentors, des personnes bienveillantes qui pourront nous soutenir face aux difficultés et nous pousser à sortir de notre zone de confort sans se sentir seul. Nouer des relations avec des personnes qui nous sécurisent et qui nous libèrent est un bon terreau pour développer notre confiance en soi.

Réfléchissez aux personnes qui peuvent vous donner confiance autour de vous. Entourez-vous de mentor dans vos défis à relever.  

Quelles personnes vous inspirent ? Notez ce qu’elle fait, ce qu’elle dit, ce que vous trouvez inspirant dans son parcours.  Que pourriez-vous mettre en place dans votre vie, à votre manière ? Ecrivez-le.

2 – La confiance en ses capacités d’action

C’est en faisant que l’on développe sa confiance. L’action nous permet de créer de nouvelles opportunités, de découvrir des ressources insoupçonnées. Tout ne dépend pas de nous :  libérez-vous d’un poids et donnez-vous de l’élan pour oser vous lancer : il ne s’agit pas d’avoir confiance qu’en soi mais en « cette rencontre entre le monde et moi ». Faisons confiance à l’action qui va créer de nouveaux chemins insoupçonnés. Même si on rate on aura au moins réussi à oser tenter notre chance !

Vous vous êtes déjà surpris à agir ! Pour vous reconnecter à vos moments d’audace : écrivez -les.

3 – La confiance en la vie

La confiance en soi prend ses racines dans la confiance en la vie, dans son mystère.  Nous la ressentons tous, plus ou moins selon notre histoire, parce que nous sommes vivants. C’est avoir confiance en ce que la vie peut nous apporter de bon malgré les épreuves, qu’elle est digne d’être vécue même si tout n’est pas parfait. Se reconnecter à son cœur d’enfant. Nous sommes anxieux car nous sommes lucides mais cela ne doit pas entraver nos capacités à agir. « Se faire confiance, c’est garder son cœur d’enfant, une âme d’enfant dans un esprit d’adulte ».

Pour conclure, je citerai Charles PEPIN : la confiance en soi « s’observe dans la vraie vie, la regarder naître et grandir, adopter son rythme et suivre ses mouvements, ses hésitations et ses embardées, courir à ses côtés comme on suit un enfant qui manque de chuter, puis retrouve l’équilibre et finalement s’élance ».  

Quel premier pas, si petit soit-il, décidez-vous de mettre en pratique dès maintenant pour apprivoiser et développer votre confiance en vous ?

Bibliographie

Charles PEPIN « La confiance en soi – Une philosophie ». Allary Editions, 2018.

Frédéric FANGET « Oser – Thérapie de la confiance en soi ». Editons Odiles Jacob, 2002.

Cerveau et Psycho N°82. Novembre 2016. Dossier « Oser se faire confiance ». Sébastien Bohler.

Ressources

Les jolis cahiers – Cartes « S’écrire pour mieux se connaitre » – https://www.lesjoliscahiers.fr/produit/s-ecrire-pour-se-connaitre/

La musique pour booster la confiance en soi

En bonus : voici une playlist à écouter sans modération pour se connecter aux ondes et aux énergies positives !

Playlist Confiance en soi